Il découvre l'archerie à 19 ans et voudrait accéder au Championnat de France

"J'aime cette concentration qui précède le tir"

Il est venu de sa terre d'Ukraine se réfugier en France où il vient de découvrir le tir à l'arc. Calme, pondéré, appliqué il suit à la lettre les consignes de Francis Dargent son président de l'Elan de la Marne qui a vite remarqué les qualités de ce jeune homme de 19 ans très vite intégré par sa courtoisie et sa gentillesse naturelle. Avec son français qui s'améliore au fil des mois, Serhii Meister a répondu à nos questions visiblement impressionné de parler à un journaliste.

Serhii tu maîtrises notre langue mais quel a été ton parcours ?

-Nous avons quitté l'Ukraine il y a 3 trois pour être accueilli dans notre famille ici. Ce n'est pas chose facile car papa est resté au pays mais j'apprécie d'être ici. J'ai appris la langue au lycée Gabriel Peri de Champigny. Je commence à parler (hésitation) un peu le français une langue que j'aime bien. Le sport me permet aussi d'améliorer mon vocabulaire mais je crois que l'on commence à me comprendre.

(Samedi 9 novembre au concours de Chennevières) 

Je te confirme, mais parlons sport, tu en as fait en Ukraine ?

-Déjà j'aime beaucoup le sport, j'ai pratiqué du volley, de la musculation et là je viens de découvrir le tir à l'arc. J'ai été bien accueilli et je commence à maîtriser un peu la technique. C'est un sport agréable où il faut être concentré, être prêt aussi avec le regard. Je suis bien quand je vais tirer dans cette concentration.

Tu as une petite manie quand tu vas tirer ?

-Je baisse les yeux et je respire. Une compétition, c'est long et il faut être concentré de la première flèche à la dernière. Ce n'est pas facile pour moi. J'apprécie ce sport et ceux qui m'entourent.

Malgré le fait que tu débutes tu as des souhaits pour le tir ?

-Je vais essayer de me qualifier aux championnats de France. J'ai oublié de te dire que j'aurai voulu faire de la boxe mais maman ne veut pas.

Maman a raison non ? Elle a peur pour toi...

-Oui certainement. Déjà qu'elle travaille dur en faisant des ménages je n'ai pas envie de lui faire de la peine et je veux l'aider un maximum en entrant par exemple dans un Mac Do pour travailler, l'aider et pouvoir avoir un peu d'argent . 

Tu as déjà Francis Dargent comme entraîneur ?

-(Rire) Oui et c'est un homme qui apporte beaucoup à son club, qui est toujours là pour les autres avec sa femme. On se sent bien chez lui. 

On se retrouve au championnat de France ?

-Oui, j'aimerai bien (Large sourire) 

(Propos recueillis par Pascal Pioppi)